"Un pacte national à Marseille ? Pourquoi pas", a répondu dimanche François Fillon lors du Grand rendez-vous, interrogé sur l'appel de Manuel Valls à unir les forces de droite et de gauche contre le trafic de drogue dans la cité phocéenne, et au lendemain d'une table ronde entre tous les élus locaux sur le sujet. "C'est toujours mieux que désigner uniquement le maire de Marseille", reconnait l'ancien Premier ministre. "Mais tout ça, c'est de la communication. C'est comme lorsqu'il y a eu un crime crapuleux à Marseille l'an dernier, tout le gouvernement s'est déplacé. Quel signal!", a-t-il raillé, se moquant au passage de la méthode de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy : "je reconnais que cela fait longtemps que l'on procède comme ça. Que l'on croit que lorsqu'il y a un fait divers, il faut envoyer trois ministres sur le terrain pour montrer que l'on s'intéresse au sujet".
"Je pense que cette méthode est mauvaise. On attend des responsables politiques qu'ils prennent des décisions, pas qu'ils se montrent à la télévision", renchéri François Fillon. "Le Pacte national suppose que l'on écoute les arguments de l'opposition", a continué l'ancien Premier ministre. Et d'enchaîner : "déclarer la guerre à la drogue en ouvrant des salles de shoot, c'est pas le meilleur signal. Lutter contre la récidive en supprimant les peines planchers, ce n'est pas le meilleurs signal."