Le programme d'action annoncé jeudi par le gouvernement pour enrayer la violence à Marseille a été plutôt bien accueilli dans la ville, où l'on juge généralement qu'il "va dans le bon sens". Face à l'insécurité, Jean-Marc Ayrault a annoncé un "renfort de 205 policiers et gendarmes à Marseille" et la création d'une nouvelle zone de sécurité prioritaire (ZSP) dans les quartiers sud de la cité phocéenne.
"Nous avions tenu des conseils interministériels avec Jacques Chirac puis avec Nicolas Sarkozy mais ils n'étaient pas de l'ampleur de celui qui a eu lieu hier", a souligné, vendredi, sur Europe 1, le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin.
Gaudin "globalement satisfait"
Jean-Claude Gaudin s'est dit "globalement satisfait" de la mise en place, en janvier, d'une deuxième Zone de sécurité prioritaire (ZSP) dans les quartiers sud de Marseille à l'image de celle déjà annoncée dans le nord de la ville. "L'Etat a eu la lucidité de ne pas opposer une partie de la population à une autre et Marseille ne sera plus coupée arbitrairement en deux", estime l'élu.
Ghali a "la sensation d'avoir été entendue"
Samia Ghali, qui avait demandé l'intervention de l'armée à Marseille, a assuré jeudi qu'elle ne "regrettait pas d'avoir poussé son cri d'alarme", car elle avait "la sensation d'avoir été entendue". Désormais, la sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille veut voir les moyens promis par le gouvernement mis en place au plus vite. "Il faudra être vigilant pour aller assez vite dans la mise en oeuvre des mesures et ne pas s'engluer dans les dossier administratifs", a prévenu l'élue locale.
"Jean-Marc Ayrault a entendu les Marseillais", a jugé, pour sa part, le président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli. "L'avenir de Marseille et de son agglomération ne s'arrêtera pas à cette réunion de Matignon", nuance l'élu marseillais, même si, avec ces décisions, Marseille "retrouve un cap, une ambition et une autorité".