Tous les dossiers sont sur son bureau. Le Premier ministre n'a plus qu'à trancher. Jean-Marc Ayrault réunit un comité interministériel jeudi après-midi à Matignon. Douze ministres mobilisés avec un seul objectif : trouver des solutions pour Marseille après la flambée de violence de ces derniers mois. Il y sera beaucoup question de sécurité, mais aussi d'éducation ou encore d'emploi. Europe 1 vous révèle les pistes les plus sérieuses.
Plus de moyens pour la police
Sur le volet sécurité, le ministère de l'Intérieur ne s'en cache pas : il y a réorganisation des hommes. Alain Gardère, préfet délégué pour la défense et la sécurité à Marseille est sur la sellette. La semaine dernière, ce proche de Nicolas Sarkozy avait qualifié Marseille de ville "plutôt paisible". "On ne peut pas coller le mot paisible face à la situation" à Marseille, avait immédiatement rétorqué le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
>> ZOOM : Où en est l'insécurité à Marseille ?
La police judiciaire devrait par ailleurs voir ses moyens augmenter et les équipes de magistrats devraient être renforcées.
Le volet éducation n'est pas en reste. Le gouvernement souhaite l'ouverture des maternelles dès 2 ans pour tous les Marseillais. L'été, des collèges seront par ailleurs ouverts pour assurer une animation sportive et culturelle dans les quartiers.
Transports, emploi…
S'agissant de la politique de la ville, le gouvernement veut améliorer les transports. Cela passera par exemple par la finalisation du périphérique intérieur, mirage marseillais qui hante la ville depuis plusieurs décennies.
Autre projet ambitieux : la création d'une métropole marseillaise qui s'étendrait de Martigues à La Ciotat en passant par Aix-en-Provence, un regroupement d'intercommunalités qui permettrait de renforcer les moyens d'action de ce "grand corps malade" qui est aussi la deuxième ville de France. Enfin, du côté du ministère du Travail, on propose de mobiliser les contrats d'avenir.
A Marseille, élus, policiers et syndicalistes attendent au tournant le comité interministériel. Samia Ghali, sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône qui avait fait demandé l'intervention de l'armée à Marseille a d'ores et déjà prévenu mercredi que les moyens supplémentaires promis par le ministre de l'Intérieur ne suffiront pas pour rétablir la sécurité à Marseille.