Jean-Luc Mélenchon s'engage aux côtés de l'ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel, qu'il juge innocent et qui intentera un recours contre son licenciement par la banque le 4 juillet devant les prud'hommes. Dans un billet publié sur son blog, le co-président du Parti de gauche dit s'attendre à "soulever de l'incompréhension" mais invoque un "comportement civique responsable" alors qu'une "gigantesque machine" tente de "broyer un seul individu".
Jérôme Kerviel, qui a été condamné en appel, en octobre 2012, à trois ans de prison ferme et 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts, s'est pourvu en cassation, ce qui suspend sa peine de prison mais pas la sanction civile. Contestant devant les prud'hommes son licenciement pour "faute lourde", il demande 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à la banque, soit l'équivalent des dommages et intérêts qu'il doit lui verser.
Jean-Luc Mélenchon souligne que la "faute lourde" dont l'accuse la banque "en plus de toutes les autres peines, le condamne à la mort sociale, sans aucune ressource et sans aucun accès aux droits sociaux les plus élémentaires". "Les banques sont nos ennemies aujourd'hui car nous ne voulons pas du désastre qu'elles organisent. Kerviel en était un rouage actif, content de lui et du système. Mais Kerviel est innocent", explique-t-il.