La prestation de François Hollande ne l'a pas convaincu. Le co-président du Parti de gauche a commenté vendredi sur Europe 1 la prestation télévisée de François Hollande, qu'il a trouvé "désincarné, quasiment déshumanisé". "Je pense que quand on est élu par la gauche, bien sûr on prend en charge le pays tout entier, mais nos convictions personnelles ne disparaissent pas", a martelé Jean-Luc Mélenchon, très critique sur la question de la taxe à 75% et sur celle des allocations familiales.
"Pas la peine d'avoir un gars de gauche pour faire ça". "Un président qui a l'air à ce point coupé des réalités sociales, de l'urgence sociale... écoutez, ce n'est pas la peine d'avoir un gars de gauche pour faire ça", a insisté Jean-Luc Mélenchon. "Je pense que quand on est élu par la gauche, bien sûr on prend en charge le pays tout entier, mais nos convictions personnelles ne disparaissent pas", a-t-il martelé, notant qu'il n'y a "pas d'êtres humains dans le discours [de François Hollande]n il n'y a que des chefs d'entreprise". Quant à l'intention de François Hollande de ne pas changer de "cap", le verdict est sans appel : "le message est reçu, on va dans le mur".
"L’Élysée est enlisé". Le co-président du Parti de gauche s'est fendu d'une "blague à la Hollande" sur le sujet de la taxe à 75% : "l’Élysée s'est enlisé". Il a estimé que la proposition de François Hollande sur une taxe à 75% était "l'un des points les plus décevants". "L'idée au départ n'était pas de punir", a-t-il insisté, dénonçant un discours "contradictoire" du chef de l’État.
>> A lire aussi : Retraites, allocations : les pistes de Hollande
"Une prestation sociale doit être universelle". Interrogé sur la proposition de François Hollande de moduler les allocations familiales, Jean-Luc Mélenchon a répliqué en affirmant : "une prestation sociale doit être universelle". "Le fond, c'est encore une de ces petites phrases qui ne veut rien dire : 'faire des économies pour ne pas défaire l'économie'. Voilà le cœur de l'absurdité de cette stratégie économique, c'est cette stratégie qui est en train de plomber toute l'Europe", a estimé Jean-Luc Mélenchon, qui n'est "pas d'accord avec la ligne économique et sociale" choisie par le chef de l’État.