Jean-Luc Mélenchon a accusé jeudi François Hollande de "duplicité" après la décision du gouvernement français de s'opposer au texte prévoyant l'amnistie des syndicalistes auteurs de délits lors de mouvements sociaux depuis 2007. "Quelle duplicité ! car il m'a promis, les yeux dans les yeux, qu'on ferait cette loi", a déclaré le co-président du Parti de gauche, qui avait fait de ce thème un cheval de bataille pendant sa campagne pour la présidentielle de 2012.
"Je suis consterné et, comme beaucoup, blessé", a réagi jeudi Jean-Luc Mélenchon dans l'émission Des paroles et des actes sur France 2. "Je juge irrecevable que l'on mette sur le même plan des violences qui sont le fait de quelques personnes, je n'aurai pas la bassesse de les imputer à tout le mouvement contre le mariage pour tous, et un ouvrier qui défend son salaire et qui est condamné à la mort sociale", a-t-il ajouté.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a déclaré mercredi que le gouvernement ferait opposition à la proposition de loi déposée par des sénateurs du groupe Communiste, républicain et citoyen, incluant le Front de gauche.