"On commence à avoir des problèmes de riches". Voilà comment le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre, résume la situation. Depuis quelques semaines, le nombre de militants et de curieux à se rendre aux meetings du Front de Gauche a augmenté, et avec, les moyens nécessaires pour les accueillir… D'où l'idée de faire appel au grand public pour financer ces coûts de campagne imprévus.
Première surprise samedi dernier, au Zénith de Nantes, où le Front de Gauche attendait 4.000 personnes. 6.000 sont venues. Ebahi, le socialiste Jean-Marc Ayrault, maire de la ville, aurait même appelé trois fois pour se faire confirmer le chiffre.
Les mails de soutien affluent
Pour le meeting de Dijon prévu mardi prochain, il a même fallu décommander la salle et ses 900 places, insuffisantes. La rencontre a été délocalisée à 150 kilomètres de là, à Besançon, avec une capacité d'accueil trois fois plus grande.
Le succès du Front de Gauche est en partie confirmé par les sondages, qui attribuent à Jean-Luc Mélenchon près de 8% d'intentions de vote, soit deux points de plus qu'en septembre dernier. Mais cela a un prix : celui des salles plus chères, du quartier général à renforcer, pour traiter, notamment, les centaines de mails qui affluent chaque jour en soutien.
C'est pourquoi le Front de Gauche a prévu de lancer, la semaine prochaine, cet appel à souscriptions. Avec pour objectif de faire passer le budget de campagne de 2 à 2,5 millions d'euros. Et comme slogan : "ils ont des millions, vous êtes des millions".