LA DÉCLARATION. Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, a concédé être "devenu un peu méfiant et moins naïf" vis-à-vis de son partenaire communiste après les dissensions récentes entre les deux partenaires du Front de gauche, démentant toute remise en cause de cette formation. Dimanche, lors d'un conseil national du parti (parlement), le PG, las des "contradictions" stratégiques de son partenaire communiste sur les municipales, a exigé que cela ne se reproduise pas à l'avenir et lui a demandé de s'engager "à présenter des listes autonomes aux élections cantonales et régionales de 2015". Il a aussi lancé", sans attendre le PCF, les grandes lignes de sa campagne aux européennes.
Les logos du Front de gauche. Pour les listes européennes, "je ne sais pas ce que vont faire les communistes, j'espère qu'ils veulent faire des listes Front de gauche et qu'ils ne vont pas nous proposer de faire des listes avec les socialistes !", a déclaré Jean-Luc Mélenchon lors de l'émission BFM Politique (BFMTV/Le Point/RMC). Vous en doutez? "Je suis un peu méfiant, parce que (à) Paris je ne m'attendais pas que les communistes nous abandonnent pour partir avec les socialistes (...) Ensuite quand ils disent quelque chose ils ne le respectent pas. Ils m'avaient dit qu'ils enlèveraient les logos (du FG sur les affiches de campagne d'Anne Hidalgo, ndlr) et ils ne le font pas. Donc je suis devenu un peu méfiant et moins naïf", a-t-il assuré.
"Je ne suis pas seul !" Alors qu'on lui demandait si le Front de gauche, c'est fini, il a répondu "Non, certainement pas c'est tout le contraire". Le rassemblement "ça reste ma méthode", a-t-il dit. "Je ne suis pas seul !", a-t-il dit, faisant valoir que "plus de 80 listes" PG et Europe Ecologie-Les Verts seraient présentes aux élections municipales. "Nous avons plus de la moitié des villes de 20.000 où nous sommes avec des listes communes avec le Parti communiste et l'autre moitié nous sommes en liste autonome". Les communistes vous lâchent ? "Ben oui ils me lâchent dans une série de villes (...) donc je fais ce que je peux", a reconnu l'eurodéputé. "Là, en ce moment, tout le monde peut se moquer de moi, c'est facile. Je suis trompé à Paris, je suis roulé dans la farine, c'est la vie", a-t-il concédé.
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