En forte progression dans les intentions de vote, Jean-Luc Mélenchon abordait "ni grisé, ni blasé" les quatre dernières semaines à vernir avant le premier tour de la présidentielle avec une réunion publique mardi soir à Lille.
"Ce qui se passe là est plus grand que moi", analyse le candidat du Front de gauche dans le TGV qui le conduit dans la capitale des Flandres. "Quel que soit le vainqueur, il se retrouvera avec sur les bras cette force ouvrière joyeuse", ajoute l'homme de la "prise de la Bastille", le nom de son rassemblement le 18 mars à Paris qui a réuni, selon lui, plus de 100.000 personnes.
"Cette vague peut encore se renforcer", lance le candidat du Front de gauche, crédité depuis quelques jours de 13% des intentions de vote dans les sondages. "Je peux passer devant François Hollande. Il y a un mois, personne ne pensait que je pourrais passer devant tous les autres". "Je peux aussi retourner à la case départ. C'est pour cela que je ne suis pas grisé", tempère-t-il. "Si je commettais l'erreur d'entrer dans la danse du ventre et des places, à laquelle m'invitent les gens autour de François Hollande, je pense que la sanction serait immédiate et je trouverais cela normal".