Le coprésident du Parti de gauche (PG) Jean-Luc Mélenchon a balayé vendredi les critiques sur le train de vie de Dominique Strauss-Kahn (PS), soulignant qu'être de gauche "c'est une conviction, un engagement", mais a jugé sévèrement son rôle à la tête du FMI. "Gauche c'est une conviction, c'est un engagement, jamais un homme de gauche ne dira à un autre : "profite et tais-toi"", a-t-il déclaré sur RMC et BFM-TV. "Je pense que la personne qui a de la richesse peut aussi avoir un regard de gauche sur les conditions dans lesquelles sa richesse est accumulée. Quelqu'un qui serait un filou" ou "qui exploiterait gravement les autres, non", a-t-il expliqué.
"Il y a des ouvriers de droite et des riches de gauche, il y a des ouvriers de gauche, il y a des riches de droite", a fait valoir le quasi candidat du Front de gauche à la présidentielle. S'intéresser à "la voiture, à la marque des chaussures" montre "la décadence de la politique", mais "ce n'est pas ça qui fait que je considère que Dominique Strauss-Kahn n'est pas du tout un bon candidat à gauche", a-t-il dit.
Selon Jean-Luc Mélenchon, "vous ne pouvez pas rassembler les gens si vous amenez sur le terrain un candidat qui est le représentant de ce que tous les autres ne peuvent pas supporter, c'est-à-dire une mondialisation libérale extravagante, une brutalité sociale comme celle qui s'abat sur la Grèce". "Le personnage a assumé toute cette politique, il continue à le faire à cette heure. En ce moment, c'est dans son bureau que se prennent les décisions les plus cruelles pour les Grecs, les Irlandais et les Portugais", a-t-il dénoncé.