Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'Elysée, a poursuivi mercredi soir son offensive contre Marine Le Pen dont il a dénoncé l'"obsession névrotique contre les étrangers", s'en prenant aussi à Nicolas Sarkozy, "champion du monde de l'enfumage". Lors d'un meeting à la salle Pepito Ferretti de Bastia au décor minimaliste, devant 2.000 personnes selon les organisateurs, il a commencé son intervention en lisant le communiqué de Mme Le Pen concernant le débat prévu entre eux jeudi soir sur France2 alors que cette "dame spécialement malfaisante" refuse la confrontation.
"Ouhouh!", a crié la salle. "Ca c'est le refrain!", a-t-il répondu, faisant rire le public, avant de commencer la lecture de ses mots prononcés ces derniers mois à l'encontre de sa rivale et repris dans le communiqué : "semi-démente", "barbare", "fasciste", "bête". "En effet, je lui fais depuis la Corse, premier département libéré par l'action de la résistance populaire, animé en particulier par les communistes, avec l'appui de Marocains musulmans", le salut de "la France républicaine et fraternelle".
"Nous formons un seul et même peuple, à bas les fascistes!", a-t-il lancé, assurant n'avoir "aucun regret" sur ses propos et dénonçant "l'obsession névrotique contre les étrangers" de Marine Le Pen qui atteste d'un "grand dérangement mental". "Nous sommes le camp de la fraternité!", "ils sont tombés sur un os!", a-t-il encore dit, avant de se concentrer sur le Mécanisme européen de stabilité voté mardi à l'Assemblée puis le 28 février au Sénat et contre lequel il se bat.