Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, a vu mercredi dans la première conférence de presse du président François Hollande la veille un "exercice de renoncement, avec le sourire", une "capitulation sans condition". Interrogé par France 2 sur un "tournant" du chef de l'Etat, l'ex-candidat à l'Elysée (11,1%) a répondu : "Je ne crois pas, mais l'aveu d'un renoncement, oui".
"Oui", a poursuivi l'eurodéputé, "il a annoncé que c'était fini l'objectif d'affronter la finance, comme il l'avait dit au Bourget" (ndlr, premier grand meeting du candidat PS le 22 janvier). "Terminé l'objectif d'en finir avec le chômage par la progression de l'activité", "terminée l'idée de modifier le cours de la politique européenne en affrontant les politiques d'austérité : il les accompagne". "Il a essayé de nous convaincre, avec le sourire, qu'il fallait capituler sans condition devant les exigences des politiques austéritaires. Nous avons entendu du Merkel version française", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon.
>>> A lire : Hollande : un tournant économique ?