Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle a réagi sur Europe 1 lundi matin à la volonté de Nicolas Sarkozy de renégocier des traités européens de Schengen. "Vous avez affaire au président de la République française qui vient de dire, on peut comme méthode de conviction utiliser la désobéissance européenne. C'était ma thèse il y a quelques mois, raison pour laquelle vous me regardiez de haut et me traitiez de populiste", a expliqué l'eurodéputé.
Ce dernier a au passage estimé que Nicolas Sarkozy n'était "pas cohérent". "Depuis quelques années, et en particulier s'agissant du cas pathétique de Nicolas Sarkozy, les Français ayant voté 'non' au référendum en 2005, il a fait passer le Traité de Lisbonne qui est la même chose, il leur a fait dire 'oui'. Donc nous avions avec Nicolas Sarkozy un cas particulier de servilité européenne extraordinaire". Et Jean-Luc Mélenchon d'ajouter : "maintenant, ce que je ne veux pas que l'on dise c'est que je serai d'accord avec lui sur la question de Schengen, car il raconte des histoires qui sont destinées à faire peur à propos des étrangers".
Alors que Nicolas Sarkozy demande à l'Europe des règles pour réserver les marchés publics de l'Union européenne aux entreprises locales qui produisent sur le continent (le "Buy european act", NLDR), Jean-Luc Mélenchon a réagi : "nous avons un premier acte qui me parait intéressant et qui est de dire là on va mettre des barrières aux frontières de l'Europe, sur certaines marchandises, celles qui seront achetées par les Etats et les collectivités. c'est un bon point positif que la France le dise". Mais Jean-Luc Mélenchon souhaite qu'on aille "jusqu'au bout de la logique". "Ça n'a pas de sens si on dit qu'on va acheter européen mais qu'on laisse le dumping social continuer en Europe", a ajouté l'ex-socialiste.