"Comme vous êtes émouvants, grands, beaux !" Pour son troisième meeting en plein air, Jean-Luc Mélenchon a rassemblé dimanche, sous le soleil marseillais et dans une marée de drapeaux rouges et tricolores, plusieurs dizaines de milliers de personnes sur la plage du Prado. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a souhaité que soit "expédié à terre le pouvoir de la droite" et Nicolas Sarkozy. Il a également vanté "le métissage" de la France.
"Notre chance c'est le métissage"
Le potentiel troisième homme de la présidentielle s'est livré à une ode à la Méditerranée, "notre bonne mère à tous", jugeant que "Marseille est la plus française des villes de notre République". "Notre chance c'est le métissage", a lancé l'eurodéputé, natif de Tanger, sous les "youyous", avant de saluer "arabes et berbères" par qui sont venus en Europe "la science, les mathématiques ou la médecine" au temps où "l'obscurantisme jetait à terre l'esprit humain".
Jean-Luc Mélenchon s'en est également pris à Nicolas Sarkozy, qui lors de ses visites à Marseille, "parle exclusivement de la sécurité qu'il n'est pas capable d'assurer", et aux "partis extrémistes de la haine qui montrent du doigt au nom de sa religion". "Foutez-nous la paix !", a-t-il lancé.
La France a "besoin de la défaite de la droite extrême"
Pour celui qui se dit en "guerre" contre le FN, cette présidentielle doit permettre d'"expédier à terre le pouvoir de la droite" et d'infliger une "défaite de la droite extrême". Et de citer Jean Ferrat : "Au printemps, de quoi rêvais-tu ?" Il a également déploré que les médias "nous accablent à l'heure où nous, les rouges, nous avons repris pleinement la bannière tricolore de la patrie".
Estimant que "le gouvernement du Front de gauche viendra", Jean-Luc Mélenchon a aussi détaillé les contours de sa "République sociale", entre VIe République, et planification écologique. "Si vous pensez que 'you are not dangerous', ce n'est pas ici qu'il faut venir mais si vous vous sentez 'very dangerous', bienvenue au club !", a-t-il encore dit, en allusion aux propos de François Hollande à Londres.
Mais pour celui qui continue de rêver à un second tour face à François Hollande, l'histoire ne s'arrêtera pas au premier tour. Dans l'entre-deux tours, l'eurodéputé pour qui "l'insurrection citoyenne est commencée", s'est aussi dit disponible si les syndicats le veulent, à participer à un "1er Mai stupéfiant d'unité et de puissance".