Très remonté contre TF1 qui a fait passer Marine Le Pen avant lui, Jean-Luc Mélenchon n'en a pas moins exploité son temps de parole lundi soir lors de l'émission Parole de candidat en déroulant notamment ses options économiques. "La question n°1, c'est le partage des richesses", a ainsi martelé Jean-Luc Mélenchon. Pour lui,"les écarts salariaux ne doivent plus excéder 1 à 20".
La taxe à 75% des très hauts revenus proposée par le candidat socialiste ? "François Hollande est sur le chemin du Front de Gauche", a ironisé Jean-Luc Mélenchon en jugeant toutefois que le socialiste n'avait "pas assez réfléchi" à la question. Pour lui, en effet, il faut aussi "poursuivre ceux qui s'en vont dans d'autres pays où ils vont pour payer moins d'impôts". "Les Etats-Unis le font", a assuré Jean-Luc Mélenchon.
"La solution ? Un Smic à 1.700 euros"
Autre piste avancée par le candidat d'extrême gauche : "l'augmentation du Smic" qu'il présente comme "LA solution". Il s'est targué à ce sujet d'être "le seul candidat à la présidentielle à proposer une augmentation du Smic".
S'il était élu, "l'augmentation du Smic à 1.700 euros" serait sa "mesure de début de mandat". D'après lui, cela représente "une augmentation de 21%" qui profiterait à toute la société.
Jean-Luc Mélenchon s'est, par ailleurs, érigé contre le RSA. "Moi je suis pour une paye décente. Le RSA, je n'ai qu'une hâte c'est qu'il n'existe plus", a-t-il martelé.
Mélenchon tacle Sarkozy, Guéant et Le Pen
Enfin, interrogé sur la polémique sur le halal, Jean-Luc Mélenchon a estimé : "Nicolas Sarkozy et Monsieur Guéant ajoutent des bêtises aux bêtises".
L'ancien socialiste s'en était, en premier lieu, pris à Marine Le Pen : "on va rester combien de temps à discuter de ses bêtises?", a-t-il lancé en accusant la leader frontiste de chercher à "faire croire que l'on tombe malade ou que l'on attrape l'Islam en mangeant de la viande". Jean-Luc Mélenchon a aussi fait mine de s'étonner de voir Marine le Pen s'émouvoir de l'abattage des animaux alors qu'elle est, dans le même temps, "favorable à la peine de mort d'êtres humains".