Fidèle à son style musclé, Jean-Luc Mélenchon espère bien réaliser une démonstration de force dimanche à Paris. Le candidat du Front de gauche, qui dépasse régulièrement les 10% d’intentions de vote dans les sondages, va mener une "grande marche parisienne" qui partira de la place de la Nation pour aller "reprendre la Bastille". Plusieurs dizaines de milliers de sympathisants sont attendus pour défiler et écouter le discours du candidat prévu vers 17 heures devant l'Opéra.
Pour Jean-Luc Mélenchon, ce dimanche doit marquer le début de "l'insurrection civique". Le candidat entend populariser à cette occasion sa "VIe République sociale, laïque et écologique" lui qui s'imagine en "dernier président de la Ve".
La date du 18 mars n'a pas été choisie au hasard. Premier dimanche après le dépôt final des signatures au Conseil constitutionnel pour pouvoir concourir à l'Elysée, elle correspond surtout à l'anniversaire du début du soulèvement de la Commune de Paris de 1871 durant laquelle le peuple de Paris s’était soulevé contre le gouvernement issu de l’Assemblée nationale.
Une "mélenchonisation"
Oscillant désormais entre 9 et 11% dans les sondages, deux fois plus qu'à l'automne, l'ex-sénateur croit à une "mélenchonisation" de la campagne, se disant "triomphant" après les propositions de François Hollande de taxer à 75% les très riches et de Nicolas Sarkozy sur les exilés fiscaux. Partisan de la "planification écologique", il compte aussi grappiller encore une partie de l'électorat écologiste déçu par Eva Joly, en proposant notamment "d'introduire dans la Constitution à la place de la règle d'or", la "règle verte" pour "éteindre la dette écologique".
Au total, un minimum de 20 à 30.000 militants sont attendus à Paris. Parmi eux, des ouvriers venus de Fralib, Pétroplus, M-Real ou ArcelorMittal. Le syndicat Solidaires sera présent à un point fixe le long du cortège, comme le font d'habitude les partis de gauche dans les manifestations syndicales.