"Il y a une justice pour tout le monde". A Ussel, en pleine terre de l'ancienne "Chiraquie", la condamnation jeudi de Jacques Chirac à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs est accueillie sans tristesse ni compassion. "Cela montre que les hommes politiques ne sont pas au dessus des lois", se réjouit une habitante de la commune.
L'ancien président, âgé de 79 ans, a été condamné à une peine purement "symbolique", affirme Me Eolas à Europe1.fr. Jacques Chirac ne risque pas de perdre sa Légion d'honneur, ni ses avantages d'ancien président comme un chauffeur, un secrétaire ou sa retraite", poursuit l'avocat blogueur.
"C'est logique qu'il soit puni"
"Il s'en sort bien. S'il a fauté, c'est logique qu'il soit puni", admet un autre. Sur "ses" terres, Jacques Chirac n'est donc pas intouchable non plus. "Peu importe leur âge et leur état de santé, il est normal que les chefs d'Etat qui ont fauté soient jugés".
Ce dernier argument ne remporte pas l'adhésion chez tout le monde. "Je ne sais pas si c'est Mérité, mais de toute façon, c'est beaucoup trop tard pour le juger", s'étonne André. "Il fallait le faire plus tôt et ne pas attendre âgé et malade. Moi, ça me paraît trop tard", ajoute-t-il.