Le candidat centriste François Bayrou a assuré jeudi soir n'avoir "pas un mot à retirer" des propos qu'il avait tenus le 19 mars à Grenoble, jour de la tuerie de Toulouse, lorsqu'il s'en était pris aux politiques qui stigmatisent les "origines".
Interrogé jeudi soir à l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2 sur le fait qu'il aurait voulu "faire un coup" lors de son discours du 19 mars à Grenoble -où il s'en était pris aux "hommes publics" qui ne doivent pas encourager "les haines"-, le candidat Modem a répondu au journaliste: "C'est vous qui cédez (à la tentation de faire un coup), parce que ces phrases sont absolument exactes".
"Je n'ai jamais mentionné ni de près ni de loin Nicolas Sarkozy dans cette affaire, pas plus que d'autres, c'est vous qui faites le lien", a ajouté M. Bayrou."Je parle des poisons qui existent dans la société française, la haine des juifs et des musulmans, qui est entretenue, qui flambe et tourne sur internet, ces haines-là me trouveront toujours contre elles", a-t-il ajouté.
Selon lui "les guerres de religions ne sont jamais éteintes. Elles menacent toujours de se rallumer, je suis de ceux qui choisiront toujours la réconciliation et l'Edit de Nantes".Ses propos après la tuerie, qui avaient provoqué des protestations à droite, sont "un discours absolument justifié, pas un mot n'est à retirer, ceci est ma ligne de conduite" a-t-il encore insisté.