Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, s'est targuée mardi d'avoir contribué, en annonçant une manifestation devant le siège parisien d'Al-Jazira, à la décision de la chaîne de télévision qatarie de ne pas diffuser la vidéo des assassinats commis par Mohamed Merah. "L'attitude de la chaîne Al-Jazira est grave. Elle a manifestement hésité pour savoir si la vidéo de Mohamed Merah devait être diffusée (...) Ces interrogations sont indécentes", a-t-elle dénoncé lors d'un point presse à son QG de campagne.
"Je remarque qu'Al-Jazira a renoncé à cette diffusion d'ailleurs quelques minutes après que j'ai annoncé une manifestation devant son siège parisien. Je regrette qu'il ait fallu une forte dissuasion de l'ensemble de la classe politique" sur cette chaîne pour "la contraindre à la décence", a-t-elle ajouté.
La candidate d'extrême-droite en a profité pour dénoncer à nouveau les "investissements qataris" en France, citant notamment Total, EADS, le PSG, des palaces, le groupe Lagardère et les banlieues. "Je demande donc que toutes nos relations avec le Qatar soient revues, que tous les investissements du Qatar en France soient examinés en fonction de notre sécurité nationale", a-t-elle réclamé.