Alain Minc a justifié mardi la politique d'austérité engagée par le gouvernement destinée à réduire le déficit de l'État. Interrogé sur la nature de cette orientation économique, le conseiller économique et politique de Nicolas Sarkozy a refusé de "jouer sur les mots", sans pour autant parler directement d'une politique de "rigueur". "Politiquement, les choses seront difficiles", a-t-il rappelé au micro d'Europe 1. Selon lui, les Français devront fournir des efforts "sur cinq, dix ou quinze ans". Alain Minc s'est montré relativement optimiste sur la situation de la France, en comparaison avec ses partenaires européens. Compte tenu de sa démographie, la France n'aura pas à élever l'âge du départ à la retraite à 67 ans, comme c'est le cas dans certains pays d'Europe, mais plutôt "entre 62 et 63 ans". Au sujet du controversé bouclier fiscal, il a estimé que "faire payer les riches" était un "symbole", mais qu'il ne s'agissait pas d'une solution à terme. "Tout le monde a un effort à faire", a-t-il ajouté.