Mis en examen, Sarkozy contre-attaque

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Fabienne Cosnay , modifié à
Sur son compte Facebook, l'ancien président dénonce une mise en examen "injuste et infondée".

La phrase. C'est via Facebook qu'il a finalement choisi de s'exprimer. Peu avant 15h lundi, Nicolas Sarkozy a posté un message sur son compte pour remercier ceux qui le soutiennent depuis sa mise en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt et clamer son innocence. "Au moment où je dois faire face à l’épreuve d’une mise en examen injuste et infondée, je veux remercier du fond du cœur tous ceux qui ont tenu à me témoigner de leur confiance", écrit l'ancien chef de l'Etat. "A tous, à ceux qui m’ont soutenu comme à ceux qui m’ont combattu, je veux affirmer qu’à aucun moment dans ma vie publique, je n’ai trahi les devoirs de ma charge". "Je vais consacrer toute mon énergie à démontrer ma probité et mon honnêteté", ajoute Nicolas Sarkozy.

> Trois heures après sa publication, ce message avait déjà attiré plus de 36.000 "J'aime" et plus de de 8.000 commentaires.

25.03 Message Facebook Sarkozy

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Un long week-end de silence. Depuis que le juge Gentil lui avait signifié sa mise en examen jeudi dernier, Nicolas Sarkozy s'obligeait à garder le silence, même si, en privé, l'ancien président faisait part de sa colère à ses proches. Selon des confidences rapportées par le JDD, l'ancien chef de l'Etat était "furieux" et hystérique". Rentré à Paris jeudi soir, Nicolas Sarkozy n'était pas sorti de son domicile du 16e arrondissement. Tout le week-end, l'ancien chef de l'Etat a réuni sa garde rapprochée pour organiser la contre-attaque. Son avocat Me Thierry Herzog, son directeur de cabinet Michel Gaudin, sa collaboratrice Véronique Waché et son ancien directeur de communication Franck Louvrier. Pour clamer haut et fort son innocence, Nicolas Sarkozy avait envisagé une intervention télévisée. Ses proches l'en ont dissuadé. Trop risqué. "Tu ne peux reprendre la parole pour la première fois sur l'affaire Bettencourt", ont tranché ses amis, selon des propos rapportés par le JDD. L'ancien chef de l'Etat les a écoutés et a laissé son conseil, Me Herzog, s'exprimer pour lancer la contre-offensive. Avant de le faire à son tour mais via le réseau social Facebook.

La riposte judiciaire. L'avocat de Nicolas Sarkozy avait, de son côté, lancé la riposte judiciaire dimanche en annonçant dans le JDD qu'il allait déposer une demande de nullité de la mise en examen car, "pas un témoin, pas un indice" n'indiqueraient que Liliane Bettencourt "a remis un centime à Nicolas Sarkozy". Le conseil de l'ancien président a aussi dénoncé le manque d'impartialité du juge Gentil pour avoir signé une "tribune politique contre Nicolas Sarkozy", cinq jours avant que des perquisitions soient effectuées au domicile de l'ancien chef de l'Etat.