Arnaud Montebourg a confirmé vendredi avoir envisagé de démissionner après que Jean-Marc Ayrault l'eut désavoué sur la gestion du dossier de Florange, site d'ArcelorMittal pour lequel il prônait une nationalisation temporaire. Le sort du site mosellan avait été en décembre dernier au coeur d'une passe d'armes entre le Premier ministre et son ministre du Redressement productif auquel il avait été reproché de susciter l'espoir des ouvriers malgré l'absence de repreneur crédible.
À la question de savoir s'il avait rédigé un discours de démission, comme des médias l'avaient rapporté, Arnaud Montebourg a déclaré : "Oui, je vous le confirme". "Tout était prêt", a-t-il dit sur BFM TV et RMC Info. "Quand on est désavoué et qu'on ne peut pas agir, que la parole ministérielle est discréditée, il y a un moment où la question se pose", a-t-il ajouté. "Il y a deux personnes qui m'ont convaincu de n'en rien faire, le président de la République et M. Edouard Martin, le syndicaliste de la CFDT", a poursuivi le ministre.