Arnaud Montebourg, candidat à la primaire PS, a déploré samedi les garanties publiques apportées à la banque franco-belge Dexia, au bord de la faillite, estimant que "la droite fai(sait) payer les classes populaires". "Les dirigeants français et belges ont décidé de privatiser les profits et de faire payer les contribuables à hauteur de 96 milliards d'euros", a lancé Arnaud Montebourg à l'Université populaire du goût de La-Chapelle-sous-Uchon, en Saône-et-Loire, où il a été accueilli par le philosophe Michel Onfray.
Pour le député de Saône-et-Loire, ce montant, qui correspond aux besoins de financement estimés de Dexia, équivaut à "deux fois les impôts sur le revenu payés par les Français" et "fait payer les classes populaires et les classes moyennes".
"Il faut une reprise en main du pouvoir politique sur l'économique", a souligné Arnaud Montebourg, estimant que "le social-libéralisme a montré son échec, tant avec Tony Blair qu'avec Dominique Strauss-Kahn, en imaginant qu'on pouvait passer un compromis avec une économie complètement libérale".