Il persiste et signe. Au lendemain de l'adoption par le PS d'un rapport très clément avec Jean-Noël Guérini, Arnaud Montebourg se dit "inquiet que le parti socialiste soit solidaire d’élus dont les liens avec le grand banditisme apparaissent". Dans un entretien vidéo sur le site de l’Echo républicain (à 8 :03), visible depuis jeudi soir, le candidat à la primaire estime que le bureau national "s’est trompé" en adoptant ce rapport sur la fédération des Bouches-du-Rhône. Arnaud Montebourg, dont les accusations avaient été à l’origine de l’enquête de la commission, a été le seul à voter contre.
Le député de Saône-et-Loire fustige "un système affairiste au sein du Parti socialiste qui n’a rien à voir avec le socialisme". "Nous devons éloigner le Parti socialiste de ces pratiques, de manière à protéger l’honneur collectif", affirme-t-il.
Riposte de Guérini
Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, a aussitôt répliqué. Il a annoncé qu’il avait chargé son avocat de déposer une nouvelle plainte en diffamation contre Arnaud Montebourg. En mars, il avait déjà engagé deux procédures en diffamation contre le député, qui accusait la fédération des Bouches-du-Rhône de "dérives clientélistes".
Le frère de Jean-Noël Guérini, Alexandre, a été mis en examen et incarcéré plus de cinq mois dans une affaire touchant à des marchés publics.