Montebourg joue les bons élèves

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et Ludovic Fau , modifié à
VISITE - Le ministre du Redressement productif entend bien rester à son poste.

Une Pentecôte pas chômée. Pas de repos pour Arnaud Montebourg. Lundi, le ministre du Redressement productif a bravé la pluie pour entreprendre l'ascension du Mont Beuvray. Un rendez-vous devenu traditionnel pour l'ancien député de Saône-et-Loire. Devant les micros et les caméras, Arnaud Montebourg en a profité pour défendre son action et sa position au gouvernement. François Hollande, interrogé sur les dissensions entre ministres à Bercy, a rappelé la semaine dernière, lors de sa conférence de presse, qu'il ne devait y avoir "qu'une seule ligne au sein du gouvernement". Message reçu par Arnaud Montebourg.

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Une ligne, et une seule. Il l’a proclamé haut et fort : bien qu’il y ait des différences avec Pierre Moscovici, il n’y a bien qu’une seule ligne politique à Bercy, celle voulue par le chef de l’Etat. "Nous apportons des trajectoires, des idées qui sont complémentaires. Le colbertisme, c’est-à-dire l’affirmation de l’Etat dans l’économie, est parfaitement compatible avec la bataille européenne pour le redressement de la croissance. Donc il n’y a pas deux lignes à Bercy, je suis désolé de vous décevoir", a-t-il assuré.

Pourtant, il y a quelques temps… Après l’épisode Florange, où il s’est fait reprendre de volée par Jean-Marc Ayrault après avoir émis l’idée d’une nationalisation, Arnaud Montebourg avait laissé entendre, micro éteint, l'existence de deux lignes au gouvernement. Aujourd'hui, l’impétueux ministre semble avoir mis un peu d’eau dans son vin. Mais lorsqu’on lui demande s’il y a - s’il faut -, un véritable patron à Bercy - sous-entendu, le ministre de l’Economie -, la réponse fuse. "Nous avons fait le choix qu’il y en ait deux, dont un qui s’occupe de l’industrie, c’est le choix du président de la République. Si on veut redresser ce pays, il faut utiliser des moyens exceptionnels d’action sur l’économie. C’est ainsi que je conçois le redressement productif, avec mes amis de Bercy."

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J’y suis, j’y reste. A écouter Arnaud Montebourg, il n’existe donc qu’une ligne politique avec Bercy, avec deux ministres chargés de la mettre en œuvre. Et il n’a pas l’intention que ça change. En cas de remaniement, il compte donc bien conserver son poste. "Je n’ai pas d’ambition autre que de réussir la mission qui m’a été confiée, pour la France et pour le made in France. Voilà, c’est comme ça…", a-t-il assuré. Le message de François Hollande est donc bien passé, les angles sont arrondis. Mais sur le fond, Arnaud Montebourg ne lâche rien, sûr d’incarner une sensibilité qui parle aux Français.

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