Arnaud Montebourg, candidat malheureux à la primaire PS, justifie son choix d'avoir voté François Hollande au deuxième tour, expliquant avoir eu une seule obsession, "la victoire de la gauche", dans une lettre à ceux qui l'ont soutenu, publiée sur son site mercredi.
Troisième homme-surprise du premier tour avec 17% des voix, Arnaud Montebourg explique qu'après s'être prononcé pour François Hollande, arrivé en tête le 9 octobre, il a "reçu beaucoup de messages de méchante désapprobation, d’accusation de trahison, et de noms d’oiseaux de toutes sortes de plumes". "J’ai même lu que je me serais laissé corrompre par on ne sait quelle promesse de haute fonction", ajoute-t-il.
Et d'expliquer: "j'ai écarté le soutien à Martine Aubry car la soutenir aurait eu pour conséquence de couper en deux le corps électoral des primaires. Martine Aubry avait trop de retard pour l’emporter, même dans le cas où 100% de mes électeurs se reportaient sur elle". Le député de Saône-et-Loire a "donc choisi d’accomplir un acte unitaire. Unir les deux gauches, celles qui sont en apparence les plus éloignées et qui ne peuvent pas gagner si elles ne sont pas unies", dit-il.
"J’ai fait le choix le plus difficile, celui d’unir ma force à François Hollande, même si nous nous sommes affrontés pendant 10 ans. Je l’ai fait avec un seul et unique objectif, presqu'une obsession: la victoire de la gauche", affirme-t-il encore. "Quoi qu’il advienne, les propositions et les solutions nouvelles que j’ai défendues pour bâtir la +Nouvelle France+ (son projet de démondialisation) seront portées haut et fort dans la campagne", estime-t-il.
Et Arnaud Montebourg de "remercier" "ceux qui m'ont fait l'honneur de me soutenir (...) dans cette magnifique campagne qui nous a permis de faire changer le visage de la gauche en France".