Arnaud Montebourg, comme tous ses collègues de la majorité, a volé au secours de Christiane Taubira, vendredi matin au micro d’Europe 1. "Cette affaire, qui contient des soupçons, des mises en cause ou des citations de Nicolas Sarkozy, et 10 juges du pôle financier qui travaillent presque à plein temps sur monsieur Sarkozy. La plupart de ces affaires ont débuté quand Sarkozy était au pouvoir. Ces juges indépendants ont décidé de placer sur écoute un certain monsieur Sarkozy qui, au téléphone, se fait passer pour un certain Paul Bismuth".
Interrogé sur l’opportunité d’écouter des avocats, Arnaud Montebourg a estimé que "c’est normal quand ils sont soupçonnés de commettre des complicités de délit. C’est aux juges d’en décider, pas à nous."
Et le ministre de poursuivre : "vous savez ce que disait Pasqua ? ’Quand vous êtes emmerdé pas une affaire, vous créez une affaire dans l’affaire jusqu’à ce que les gens n’y comprennent plus rien’. Moi, ce que je sais, c’est que l’affaire Tapie, l’affaire Karachi, l’affaire Bettencourt, l’affaire du financement présumé de la campagne de Sarkozy par Khadafi sont des affaires en cours, avec des juges qui procèdent à des investigations, et qui ont déjà mis en examen toute la camarilla sarkoziste."
Quant à un supposé acharnement de la gauche à l’endroit de l’ancien président, Arnaud Montebourg a déclaré que "Nicolas Sarkozy se débrouille très bien tout seul, avec ses abus et ses excès supposés, pour se mettre en difficulté au regard des juges."
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