Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a menacé mardi de demander la dissolution de la centrale d'achats publics, l'Ugap, qui selon lui, n'achète pas assez aux entreprises françaises. "J'ai des remontées de partout. C'est le carnet de commandes du monde entier, sauf de la France, que l'Ugap favorise", a déclaré le ministre, devant les président des régions qu'il recevait à Bercy. "Je considère qu'il y a un grave problème patriotique avec l'Ugap", a poursuivi le ministre.
Il a indiqué que le président de l'Ugap avait déjà été "convoqué" au ministère et qu'il allait être "reconvoqué". "Si l'Ugap n'évolue pas, je demanderai la dissolution de l'Ugap au président de la République", a dit Arnaud Montebourg, ajoutant que "ça fait maintenant un an et demi que ça dure (...) ils sont hermétiques et s'ils restent hermétiques, on va dissoudre". Pour le ministre du Redressement productif, "les collectivités locales seront bien plus efficaces, beaucoup plus patriotiques dans leurs achats" plutôt que dans un cadre "centralisé avec une centrale d'achats qui ne joue pas le rôle qu'on lui demande de jouer". "L'Ugap indépendante, ça n'existe pas", a-t-il affirmé.
Auparavant, le président de l'Association des régions de France (ARF), Alain Roussuet, avait estimé que "la commande publique n'est pas assez utilisée pour tirer notre propre production".