"Nous sommes en train de voter, au prix de difficultés politiques, des baisses de prélèvement sur les entreprises et c'est à ce moment là que les entrepreneurs disent : 'ce n'est pas assez'. Je ne comprends pas". Arnaud Montebourg a accusé d'ingratitude les organisations patronales, qui se sont unies dimanche pour réclamer des aides aux entreprises.
"Je ne les ai jamais entendus sous Sarkozy". Nous devons trouver les moyens de nous entendre autour de la reconstruction de l'économie", a ajouté le ministre sur BFMTV, en appelant à "un tout petit peu de travail sur la confiance". "Nous avons déjà fait énormément", a-t-il ajouté, en faisant valoir notamment la création du crédit d'impôt compétitivité-emploi (CICE). "On a jamais autant entendu les patrons qu'en ce moment. Je ne les ai jamais entendus sous Nicolas Sarkozy. Pourtant nous avions les mêmes problèmes, si j'ai bien compris", a-t-il ironisé.
Les patrons veulent accélérer. Formant un choeur inhabituel, huit organisations patronales, dont le Medef, ont lancé dans le Journal du dimanche un "cri d'alarme" à l'exécutif, appelant à la mise en œuvre rapide des aides promises aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité. Les organisations patronales demandent d'"inclure de manière explicite et rapidement" dans la loi les promesses du Pacte de responsabilité sur une baisse des charges et de la fiscalité.
Interrogé sur les délais de mise en place de ces mesures, Arnaud Montebourg a rappelé que "les annonces ont été faites par le président de la République au mois de janvier et elles vont être votées mardi". "C'est à peine quelques mois pour mettre en oeuvre une économie de 50 milliards", a-t-il dit.
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