Arnaud Montebourg s'est défendu jeudi d'être "germanophobe" après avoir subi des critiques pour avoir dénoncé le "nationalisme allemand" dans la gestion de la crise de la dette de la zone euro. Dans un communiqué, Arnaud Montebourg tente de se justifier et n'utilise plus le terme de "nationalisme" pour l'Allemagne, mais estime qu'elle défend ses intérêts nationaux.
"Les Allemands mènent donc, sur la question de l'euro, une politique nationale, une politique servant leurs seuls intérêts: en faisant la politique des marchés et non pas des peuples, en imposant des plans d'austérité partout en Europe, en refusant les eurobonds et l'intervention de la Banque centrale européenne pour faire racheter la dette des Etats", écrit-il. "Que l'Allemagne, mue par la conscience de son propre vieillissement, veuille une monnaie forte, qu'elle relativise l'importance de sa relation avec notre pays et qu'elle pense exercer (...) une 'hégémonie douce' ne sont que des éléments d'analyse, éléments qui n'ont rien de 'germanophobes" ou de 'populistes'", ajoute le député de Saône-et-Loire.
Quant à la comparaison entre Angela Merkel et Otto von Bismarck, qui "fit la guerre à la France en 1870", Arnaud Montebourg rappelle que c'est Sigmar Gabriel, le président du parti social-démocrate allemand, lui-même qui l'a utilisée au printemps.