Autour d’Arnaud Montebourg, l’excitation est de mise à la veille du lancement de "La Rose et le Réséda. Le troisième homme de la primaire socialiste a choisi La Bellevilloise, à Paris, pour donner le coup d’envoi de son mouvement, dont le nom est inspiré d’un poème de Louis Aragon. Mais au Parti socialiste, on ne voit pas forcément cela d’un très bon œil. Des détracteurs du député de Saône-et-Loire estiment qu’en cette période de campagne, il songe plus à son avenir personnel qu’au futur du candidat PS à l’élection présidentielle, François Hollande.
"Complémentarité"
"Lancer un courant en plein campagne présidentielle quand l’heure est à l’unité et au combat, ça n’est vraiment pas le moment", grince ainsi un cadre du PS. D’autant que les contours du nouveau mouvement restent flous. Difficile ainsi de savoir qui compose cette nouvelle mouvance ou qui en seront les cadres.
Arnaud Montebourg, lui, se défend de faire cavalier seul. "C'est un mouvement qui va mettre dans le débat public toutes les propositions que nous avons portées pendant la primaire" et "qui s'engage pleinement dans la campagne derrière François Hollande", avait expliqué le président du conseil général de Saône-et-Loire dès le 17 janvier sur Europe 1. Il a assuré qu'il s'agissait là d'une "complémentarité" avec l'action du Parti socialiste.
"Ces derniers jour d’ailleurs, il était sur le terrain"
Et puis, ajoute un de ses proches, "ce n’est pas parce qu’il n’assiste pas à toutes les réunions, à tous les meetings, qu’Arnaud Montebourg ne travaille pas". Et d’ajouter : "ces derniers jours d’ailleurs, il était sur le terrain à se battre pour le dossier Lejaby. Enfin, il parle souvent et directement au téléphone avec le candidat."
L’équipe de François Hollande préfère temporiser et insister sur le discours d’Arnaud Montebourg sur la réindustrialisation du pays. Dans l’équipe du candidat, on l’espère, c’est un moyen de mobiliser les abstentionnistes.