Arnaud Montebourg a annoncé jeudi aux travailleurs d'ArcelorMittal de Florange que le gouvernement français était entré "en conflit" avec le sidérurgiste, qui refuse de redémarrer les deux hauts fourneaux du site. "Nous sommes maintenant engagés dans un conflit avec ArcelorMittal, nous y sommes côte-à-côte et ensemble", a dit le ministre français du Redressement productif à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale. "C'est un bras de fer difficile qui s'engage avec une multinationale de l'acier."
Il a expliqué que les négociations avec le président du groupe, Lakshmi Mittal, qui a rencontré jeudi François Hollande, ont commencé le 30 août pour s'achever ces dernières heures et n'ont pas permis d'infléchir la décision du sidérurgiste. Pour la France, ArcelorMittal doit maintenant investir 150 millions d'euros pour assurer la viabilité de la phase à froid de Florange pour permettre au gouvernement français de retrouver un repreneur pour la phase à chaud. Un projet de loi doit être adopté à la fin de l'année pour obliger le sidérurgiste à accepter un repreneur, alors qu'ArcelorMittal entend avant tout réduire les surcapacités.