La ministre de l'Apprentissage, Nadine Morano (UMP), a fustigé jeudi la "légèreté" et la "facilité" manifestées selon elle par François Hollande lors du débat face à Nicolas Sarkozy. Le président sortant "a eu à assumer quatre ans de crise et c'est vrai que face à lui, il y avait la légèreté" du socialiste "qui n'a pas assumé de responsabilités nationales", a lancé la ministre sur France Inter.
Le candidat socialiste manifestait la "légèreté de celui qui, au fond, arrivait en disant 'de toute manière je vais te critiquer quoi qu'il en soit. C'est toi qui est aux manettes et donc tu es responsable de tout'", a-t-elle ajouté. Et cette "légèreté", a-t-elle ajouté, était "associée à cette facilité qui consiste à promettre aux Français... de la dépense à tout-va".
Nadine Morano s'est insurgée aussi contre le climat récent de la campagne. "Quand on vient avec ces boules puantes, parce que ça été dégueulasse... les derniers jours", a-t-elle dit. Selon elle, Nicolas Sarkozy "en a pris matin, midi et soir, des critiques honteuses de la part du PS sans jamais avoir de propositions constructives".
Quant à l'expression de "petit calomniateur" employée par Nicolas Sarkozy à l'adresse de François Hollande, Nadine Morano a estimé qu'il ne s'agissait "pas d'une insulte. Je suis désolée".
"Cela veut dire 'vous dites des mensonges'".