Morano fait du pied aux électeurs du FN

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ILS ONT DIT - Besoin d'un débrief sur la soirée ? Europe1.fr vous propose un résumé des réactions.

# L'appel du pied

Nadine Morano n'a pas hésité une seule seconde après l'annonce des résultats du premier tour. La députée UMP a immédiatement lancé un appel du pied aux près de 20% des Français qui ont voté pour le FN. "Je voudrais parler aux électeurs de Marine Le Pen", a lâché la députée UMP sur le plateau de TF1. "Aujourd'hui, il y a deux candidats : il y en a un qui propose de revenir sur les accords de Schengen, c'est Nicolas Sarkozy". Et d'en remettre une couche : "il y en a un qui propose d'ouvrir les droits aux étrangers, d'ouvrir le droit de vote, c'est François Hollande".

# L'invective

Juste après l'annonce des résultats, Nicolas Sarkozy, deuxième du premier tour avec près de 27% des voix, a proposé d'organiser trois débats pendant l'entre-deux-tours. Une invitation immédiatement déclinée par François Hollande et énormément débattue entre les deux camps. Martine Aubry et Nathalie Kosciusko-Morizet se sont d'ailleurs écharpées sur ce sujet sur le plateau de France 2. "François Hollande esquive depuis des mois la confrontation", a accusé la porte-parole du président-candidat. "Il va falloir qu'il accepte la confrontation, c'est un moment de vérité, les Français doivent savoir", a renchéri "NKM". Réponse cinglante de la première secrétaire du PS, Martine Aubry : "nous allons à la rencontre des Français. François Hollande est tous les jours sur le terrain". Le ton monte et la maire de Lille s'énerve : "jusqu'à présent, vous avez toujours été une femme correcte et bien élevée. Tâchez de le demeurer". Le match est déjà lancé.

# Le conseil

Même si François Hollande est arrivé en tête du premier tour avec près de 28% des suffrages exprimés, son équipe de campagne ne veut pas crier victoire trop vite. Jérôme Cahuzac, conseiller du candidat PS pour le budget et la fiscalité, a estimé dimanche que le candidat socialiste allait devoir désormais "très largement rassembler derrière son projet" s'il veut l'emporter au second tour de la présidentielle face à Nicolas Sarkozy.

# La langue de bois

Ou l'art de laisser planer le doute pour le second tour. Et dans cet exercice, Philippe Douste-Blazy, soutien de François Bayrou, n'est pas maladroit. Avec un score de 9,19%, les suffrages du candidat du MoDem vaudront cher dans 15 jours. L'ex-ministre et ancien maire de Toulouse a indiqué que le centriste ne donnerait "probablement pas" de consigne de vote pour le second tour "avant le face à face" télévisé entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Difficile d'y voir plus clair…

# Le coup de gueule

Le président du comité de soutien à Marine Le Pen, Gilbert Collard, a poussé un coup de gueule, dimanche soir après le premier tour. "Je ne tolérerai plus que quiconque traite un électeur du FN de fasciste", a-t-il lancé sur le plateau de France 2, s'adressant notamment à Jean-Luc Mélenchon. Pour éviter tout amalgame dans le futur, Gilbert Collard a estimé que le Front national devrait "changer de nom".

# La promesse

Arrivée en troisième place au premier tour, Marine Le Pen a estimé que "ce premier tour n'est pas une fin en soi mais le commencement d'un vaste rassemblement des patriotes de droite comme de gauche". Et d'ajouter : "il ne s'agit là que d'un début. Maintenant, face à un président sortant à la tête d'un parti considérablement affaibli, nous sommes désormais la seule véritable opposition à la gauche ultralibérale laxiste et libertaire".