Moscovici cible d’une coalition UMP-FN ?

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G.V. avec agences , modifié à
Le ministre PS dénonce la tentation d’alliance de ses opposants pour les législatives dans le Doubs.

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici est en sûr, l’UMP et le Front national sont prêts à allier leurs forces pour le battre lors des élections législatives dans le Doubs. Le socialiste en veut pour preuve un message Facebook de l’équipe de campagne de son opposant UMP, dont un membre se propose de "trouver une solution avec le FN".

Moscovici, favori dans le Doubs

Le nouveau ministre de l’Economie est candidat dans la 4e circonscription du Doubs, avec pour principaux adversaires l’UMP Charles Demouge, le centriste Jean-Claude Durupt et la frontiste Sophie Montel.

En vertu des règles édictées par le Premier ministre, Pierre Moscovici se doit de l’emporter pour rester à la tête de Bercy. Le contexte lui est d’ailleurs favorable puisque le PS était majoritaire dans sa circonscription lors de l’élection présidentielle, François Hollande ayant recueilli 51,2% des voix, contre 48.7% pour Nicolas Sarkozy.

L’UMP prêt à tout pour le faire perdre ?

En face, l’UMP Charles Demouge se démène pour rivaliser avec le locataire de Bercy et certains membres de son comité de soutien sont visiblement déterminés. Sur la page Facebook du candidat, ce dernier a ainsi écrit : "Il y a aussi une autre raison, incontournable à notre avis de voter pour Charles Demouge, car il fait partie de ceux qui veulent gagner et faire gagner son camp".

Jusque-là, le ton est convenu. La dernière phrase du message est en revanche plus polémique. "Il aidera par la suite à trouver une solution avec le FN, sans perdre son âme, bien entendu - le passé et les valeurs morales de Charles plaident pour lui-", ajoute ce soutien du candidat UMP.

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Moscovici pointe "la dérive de l'UMP"

Pour Pierre Moscovici, ce message est le signe d’un rapprochement entre la droite et l’extrême-droite, malgré le discours officiel de l’UMP écartant toute alliance, même locale, avec le FN.

La droite "s'enfonce politiquement et moralement", a donc pointé le candidat socialiste sur son compte Twitter, avec de faire une piqûre de rappel par communiqué : "les annonces d'alliances locales UMP-FN se suivent et se ressemblent. Nous appelons les humanistes et les républicains à rejeter fermement la dérive de l'UMP".

L’UMP dément mais juge la question légitime

L’UMP Charles Demouge, interrogé par France 3, se défend de vouloir trouver un terrain d'entente avec sa rivale FN. "Je ne connais pas Madame Montel, je ne ferai pas d'accord avec elle", assure le maire de Fesches-le-Chatel. Ce dernier le reconnaît cependant, "bon nombre de (ses) partisans se demandent pourquoi il n'y a pas d'accord au niveau national entre l'UMP et le FN".

Un peu plus au Sud, Roland Chassain, candidat UMP dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, n'a pas hésité à franchir la ligne rouge. "L'UMP et le FN sont amenés à se côtoyer pour reprendre le pouvoir ! ", argumente-t-il, avant d'appeler de ses vœux une alliance.