Moscovici : "l'austérité, c'est fini"

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INTERVIEW E1 - Le ministre s'est félicité du délai accordé à la France par Bruxelles.

Le ministre de l'Economie a de nombreux dossiers sous le feu de l'actualité. Invité du Grand rendez-vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, Pierre Moscovici s'est attardé sur plusieurs d'entre eux dimanche matin. Zoom sur ses principales déclarations économiques et politiques.

# Economie

"L'austérité, c'est fini". Pierre Moscovici l'assure sans détour : "l'austérité, c'est fini, le sérieux continue". Il réagit au délai de deux ans accordé par la Commission européenne à la France pour réduire son déficit public. "Ce délai prouve que nous sommes crédible", ajoute-t-il, estimant que Bruxelles a opéré là "une réorientation vers la croissance. C'est un tournant décisif, la fin du dogme de l'austérité".
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"Il est possible d'inverser la courbe du chômage". Oui, la courbe du chômage pourrait s'inverser d'ici la fin de l'année. C'est ce qu'affirme le ministre de l'Economie."On va pouvoir laisser la croissance redémarrer", a-t-il expliqué, avant de détailler le plan de bataille : "nous menons un combat pour l'emploi, la croissance et la compétitivité".
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Chantier naval STX à Saint-Nazaire

"Nous ne laisserons pas tomber les Chantiers navals". Au lendemain de l'annonce d'un éventuel retrait de l'actionnaire majoritaire STX des Chantiers de l'Atlantique, Pierre Moscovici s'est voulu prudent et rassurant. "Nous n'avons pas eu de notification de sa part" quant à un départ, a-t-il dit. Quoi qu'il en soit, "les emplois ne sont pas menacés. STX a obtenu une commande pour fabriquer le plus gros paquebot du monde. Le carnet de commandes est plein au moins jusqu'en 2016", a-t-il souligné avant de conclure : "L'Etat jouera sa responsabilité. Nous ne laisserons pas tomber Chantiers de l'Atlantique".
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# Politique

"Hollande est dans l'action". Pierre Moscovici a défendu le bilan de la première année de présidence de François Hollande. "La première année était une année de fondation", a-t-il jugé. Il a également salué la gestion du président, qui fête lundi sa première année à la tête de l'Etat. "François Hollande est dans l'action, pas dans la surexposition ou l'agitation comme son prédécesseur", a-t-il lancé.
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JEAN MARC AYRAULT

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Ayrault, un homme "solide, courageux et loyal". Le ministre de l'Economie n'a pas été avare d'éloges lorsqu'il s'est agi de commenter le travail du chef du gouvernement. "J'ai plaisir à travailler avec Jean-Marc Ayrault, qui est un homme solide, courageux et loyal à l'égard du président. Son gouvernement est "un gouvernement de crise", a-t-il argué. "Il n'y a ni reniement, ni changement, ni tournant" dans sa politique, a-t-il ajouté.
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Il assume ses différences avec Montebourg. Questionné sur le couac du dossier Dailymotion, qui l'a vu contredire le ministre du Redressement productif, Pierre Moscovici ne s'est pas détourné. "Nous n'avons pas la même personnalité, pas la même sensibilité, peut-être pas le même talent. Et surtout pas la même mission. Nous ne nous marchons pas sur les pieds", a-t-il assuré.
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Boursier.com - Affaire Lagarde/ Tapie : le domicile de Claude Guéant perquisitionné

"Choqué" par Guéant. Pierre Moscovici s'est dit "choqué" et "plus que gêné par les déclarations de Claude Guéant", qui a expliqué avoir touché des primes en liquide lors de son passage au ministère de l'Intérieur pour justifier les grosses sommes d'argent retrouvées lors d'une perquisition. "Il faut faire le clair là-dessus, laisser la justice faire son travail. Mais quoi qu'il arrive, je pense que ce n'est pas une bonne utilisation de l'argent public".
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"Mélenchon ne doit pas pratiquer la politique du pire". Quelques heures avant la grande manifestation initiée par Jean-Luc Mélenchon, Pierre Moscovici a invité le candidat à la présidentielle à faire preuve d'un peu de retenue. "Il ne faut pas pratiquer politique du pire. Quand il traite le ministre des Finances (Cahuzac, NDLR) de salopard, c'est extrêmement limite", a-t-il donné comme exemple. "On connait ses arguments (...) mais je ne vois pas ce que sont ses propositions pour changer le pays".
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