A la manière d'un Jean-Marc Ayrault. Les rumeurs le donnent partant en cas de remaniement. Lui s'accroche à son portefeuille tant convoité et le fait savoir, à la manière d'un Jean-Marc Ayrault. Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici "n'a pas du tout envie de laisser sa place", raconte l'éditorialiste politique d'Europe 1 Caroline Roux. Et comme on est jamais mieux servi que par soi-même, le patron de Bercy fait tout simplement son autopromotion.
"Je suis à ma place". Pierre Moscovici est "atteint du syndrome Ayrault", analyse Caroline Roux. Comme le Premier ministre, le patron de Bercy défend mordicus sa place auprès de François Hollande. A la manière du chef du gouvernement, il estime qu'il est aujourd'hui le choix le plus confortable du président. Et le dit avec une franchise assez déconcertante : "Je suis à ma place, ceux qui sont cités pour me remplacer ne sont pas des choix raisonnables".
"Je parle anglais et je rassure les marchés". Lui qui est plus à l’aise habituellement dans les rôles de numéro deux, explique même pourquoi il reste malgré tout l’homme de la situation : "je parle anglais, je rassure les marchés, je sais gérer Bruxelles, je suis totalement loyal", détaille t-il. Suffisant pour convaincre François Hollande de le garder ? Le patron de Bercy assure qu'il a encore sa confiance. Ses petits camarades du gouvernement l'ont, eux, déjà enterré. "Il faut un patron à Bercy, il ne peut plus l’être", lâche, cinglant, un poids lourd du gouvernement. Mais au cas où, Moscovici prépare déjà ses arrières... "J'ai le morphotype du commissaire européen", s'amuse t-il.