Le député strauss-kahnien Pierre Moscovici a estimé lundi à Lyon que "les primaires doivent se tenir car les militants socialistes l'ont voté", en souhaitant préciser ses propos tenus mercredi selon lesquels il fallait "analyser la pertinence des primaires dans le contexte des mois à venir". "Il serait aberrant quand le Front national est aussi haut et quand la droite vit une telle crise, de nous payer le luxe d'une primaire de confrontation entre candidats réformistes", a déclaré lors d'un point-presse l'élu qui se déplaçait dans le Rhône dans le cadre de la campagne des élections cantonales.
Accueilli par un autre partisan de Dominique Strauss-Kahn, Gérard Collomb, le sénateur-maire PS de Lyon, Pierre Moscovici a souhaité une primaire "qui ne soit pas de ratification mais de rassemblement". "En juin, il faudra, si Dominique Strauss-Kahn est candidat, que les autres candidats prennent leurs responsabilités et se rassemblent autour de lui", a-t-il estimé.
"Les gens de gauche sont inquiets de nos divisions et nous disent 'vous n'avez pas le droit de jouer à cela'. Ils ont peur du Front national, ils ne veulent pas d'un second mandat de Nicolas Sarkozy. Plus il y aura cette vision, plus Dominique Strauss-Kahn apparaîtra comme une valeur refuge", a poursuivi Pierre Moscovici.