Le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a déclaré mercredi s'attendre à une croissance de 0,2% au deuxième trimestre. "Les enquêtes dont nous disposons, les prévisions dont nous disposons, à la fois de l'Insee et de la Banque de France, appuyées sur des chiffres solides, laissent à penser que le deuxième trimestre 2013 sera à +0,2%", a déclaré Pierre Moscovici, lors de l'émission "Questions d'Info" LCP/France Info/LeMonde/AFP.
Dans une communication en Conseil des ministres, M. Moscovici a affirmé, selon le communiqué du Conseil, que "s'il (était) encore tôt pour y voir le signe d'une reprise durable, la croissance pourrait cependant se raffermir au cours des prochains mois au vu du redressement des perspectives personnelles des chefs d'entreprise retracées par les enquêtes de conjoncture".Sur le front de l'emploi, le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé, dans la même communication en Conseil des ministres, que "l'accalmie" du mois de mai concernant le chômage, "avec une hausse de seulement +100 (du nombre des chômeurs, ndlr) en catégorie A et un recul de -3 600 pour l'ensemble des catégories A, B et C", n'était "pas encore le retournement attendu". Mais, selon lui, "elle est encourageante et vient s'inscrire en cohérence avec d'autres signaux favorables, tels que la bonne tenue de l'emploi intérimaire depuis octobre et la légère reprise des embauches en mai".Les deux ministres, a indiqué la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, en rendant compte des travaux du Conseil, "ont mis en avant un raffermissement global de l'économie française, de façon graduelle mais qui se constate par trois facteurs: d'abord une conjoncture européenne qui montre de premiers signes encourageants de stabilisation.
Même si le taux de chômage est toujours à la hausse, l'activité dans la zone euro devrait être stabilisée au 2e trimestre et pourrait amorcer une reprise dans le courant du 2e semestre"."Les ministres, a-t-elle poursuivi, ont constaté une évolution plus favorable de la demande intérieure en France. La consommation des ménages, assez atone ces derniers trimestres, est mieux orientée aujourd'hui, en témoigne en particulier la progression des immatriculations de véhicules neufs de près de 6% au 2e trimestre qui constitue la plus forte progression depuis le début de l'année 2011.""La situation de trésorerie des entreprises est toujours difficile mais elle s'améliore grâce aux instruments mis en place par le gouvernement", a ajouté Mme Vallaud-Belkacem.Elle a en outre annoncé que "l'objectif de 800 millions d'euros qui avait été assigné à la BPI pour le préfinancement du crédit d'impôt compétitivité emploi est aujourd'hui quasiment atteint", puisque, a-t-elle dit,"nous en sommes à 780 millions d'euros".