L'INFO. Lundi, Nathalie Kosciusko-Morizet a créé la polémique en assurant qu'à Mulhouse des dizaines d'enfants" arrivaient "tous les jours en retard parce qu'ils sont à la prière, ils sont emmenés à la prière par leurs parents". Et leurs parents, quand ils sont convoqués, "expliquent qu'il y a des autorités religieuses supérieures", prévalant notamment sur "celles de la République", avait ajouté la numéro 2 de l'UMP, estimant qu'il fallait se poser la question du placement de ces enfants.
Des propos corroborés un peu plus tard par le maire UMP de la ville, Jean Rottner. "Loin de toute polémique, ni de la part de NKM ni de moi-même, notre responsabilité, c'est de trouver des solutions, pas de fermer les yeux", a-t-il assuré.
Sur Twitter, la secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Laurence Rossignol, s'est dite "très choquée par le fatras de #NKM", notamment sur la question des prières. "Tous ces sujets exigent d'abord du sérieux", a estimé la ministre.
>> Jean-Philippe Balasse, chroniqueur d'Europe 1, s'est donc penché sérieusement sur la question :
Y a-t-il beaucoup de retards à l'école pour...par Europe1frEt pour lui, pas de doute possible, Nathalie Kosciusko-Morizet a déformé les propos du maire de Mulhouse. Jean Rottner a en effet assuré que ces "retards" concernaient seulement "quelques enfants" et non "des dizaines" comme l'a affirmé la numéro 2 de l'UMP. Autre incohérence : si "quelques enfants" arrivent bien après la cloche, ce n'est pas parce qu'ils sont allés eux-mêmes à la prière, mais parce que leurs parents y sont allés. Une nuance d'importance.
Jean Rottner, "un ami" selon NKM, ne veut pas pour autant "fermer les yeux sur certains problèmes". Des parents souhaitent sortir des enfants de l'école en nombre croissant, explique-t-il ainsi, et ce quelque soit la confession religieuse, parce que l'école de la République "ne répond plus à leurs aspirations".