L’INFO. C’est ce qui s’appelle hésiter. Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, souhaitait s’engager en politique dans le cadre des élections municipales. En décembre dernier, elle signe donc un engagement écrit pour figurer sur la liste du Front national à Mérignac. Et quelques semaines plus tard, elle en a fait de même sur une liste de… Lutte ouvrière (LO). Une fois le pot-au-rose découvert, elle a été écartée des deux listes, a indiqué la préfecture de la Gironde, confirmant ainsi une information du site de L’Express.
"Elle s'est moquée de nous". Ce sont les services préfectoraux qui ont découvert l’anomalie au cours des opérations de vérifications. Les deux partis, eux, ne se doutaient de rien. Dans le cas du FN, elle aurait signé le 21 décembre un engagement écrit pour faire partie de la liste. Le parti trotskiste affirme pour sa part qu'elle a donné son accord écrit en janvier. Les deux ont en tout cas pris la même décision : "pas question de la garder : elle s'est moqué de nous", a lâché la tête de liste FN, Jean-Luc Aupetit à L’Express. "On a décidé d'un commun accord avec elle de ne pas la garder afin qu'il n'y ait pas de souci. Elle a été abusée par le FN", estime pour sa part Guillaume Perchet, tête de liste du parti d’extrême gauche.
"La différence droite-gauche se voit de moins en moins". "C'est un incident folklorique dont je tire une leçon politique: le Rassemblement bleu marine ratisse large, même jusqu'à Lutte ouvrière. Cela prouve que la différence droite-gauche se voit de moins en moins", a ironisé le secrétaire départemental du FN, Jacques Colombier. "Cela montre bien que les gens sont désemparés, de leur colère naît la confusion", a rétorqué Guillaume Perchet.
DROIT A L’OUBLI - Municipales : un élu rattrapé par une vieille vidéo porno