NKM n'aime pas l'expression "combats de femmes". Pourtant, les têtes d'affiches qui rêvent de conquérir la capitale sont bien des candidates. Après Anne Hidalgo, Nathalie Kosciusko-Morizet et Rachida Dati, c'est au tour de Marielle de Sarnez de se lancer officiellement dans la course à la mairie de Paris. Combien seront-elles au final ?
# Elles se sont déclarées
NKM, l'écolo de droite. Au terme d'un vrai-faux suspense, la députée-maire de Longjumeau a déclaré sa candidature, le 14 février. Même si certains critiquent "son petit côté aristo" ou "trop bobo", l'ancienne ministre de l'Ecologie fait aujourd'hui figure de favorite dans la primaire UMP. Ses adversaires raillent son ambition démesurée. Sa candidature à Paris est décrite par ses adversaires comme un simple tremplin pour la suite de sa carrière. "Elle veut se servir de Paris comme d'autres avant elle, elle n'a jamais caché ses velléités par rapport aux primaires au sein de l'UMP ou même à la présidentielle", tacle Anne Hidalgo.
Hidalgo, la dauphine désignée. C'est peut être son principal handicap. Anne Hidalgo, la première adjointe de Bertrand Delanoë, a choisi d'annoncer très tôt sa candidature, en septembre 2012. Soit deux ans avant l'échéance. Dauphine désignée du maire de Paris, sans rival socialiste sérieux (Jean-Marie Le Guen s'est retiré de la course), Anne Hidalgo, 53 ans, fait aujourd'hui la course en tête. Elle s’imposerait facilement au second tour que ce soit face à NKM (55 % contre 45 %) ou Rachida Dati, contre qui elle l'emporterait plus largement encore (62 % contre 38%).
Dati, l'électron libre. La maire du VIIème arrondissement de Paris a annoncé sa candidature en décembre 2012. Largement devancée par NKM dans les sondages, l'ancienne garde des Sceaux n'en a cure et veut affronter sa rivale à l'UMP dans le cadre de la primaire organisée par le parti. Le 24 février, Rachida Dati allait jusqu'à faire l'éloge de Bertrand Delanoë. "Il a été un grand maire parce qu'il aime sincèrement les Parisiens", assurait-elle au JDD.
De Sarnez, la récidiviste. La centriste Marielle de Sarnez, fidèle parmi les fidèles de François Bayrou, a confirmé jeudi son intention de briguer la mairie de Paris. Déjà candidate en 2008, elle avait alors obtenu 9,08 % des suffrages dans la capitale, ce qui a fait d’elle la seule élue du Mouvement Démocrate au Conseil de Paris, dont elle démissionne en avril 2010 pour se consacrer à son mandat d'eurodéputée. La numéro 2 du MoDem a été créditée en janvier de 6 à 7% des suffrages dans un sondage Ifop-JDD.
# Elles réfléchissent encore
Duflot "n'exclut rien". La ministre verte du logement "n’exclut rien". Celle qui a remporté la 6e circonscription de Paris en juin a esquissé la possibilité d'être candidate. "Quand je ne dis pas que les choses sont exclues, c'est qu'elles ne le sont pas. Rien n'est exclu", confiait-elle au JDD, le 17 février. En laissant planer un doute sur sa candidature, Cécile Duflot entretient le versant écolo de gauche pour Paris.
Yade se décidera en septembre. L'ancienne secrétaire d'Etat aux Sports, aujourd'hui membre de l'UDI, laisse aussi planer le doute sur une candidature. Le 8 mars, l'ancienne coqueluche du gouvernement Fillon confiait au Parisien : "A sept mois de grossesse, je ne peux physiquement pas me lancer dans une campagne, ni me projeter psychologiquement. Mais cela ne m’empêche pas de juger le défi parisien intéressant".