Municipales : l'appel à l'unité de Hollande

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avec AFP , modifié à

 ZOOM - Le président minore les défaites du PS, et tacle le Front national.

L’heure est à tirer les leçons de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Si, au PS, on a encore du mal à accepter la lourde défaite enregistrée - son candidat a été éliminé dès le premier tour -, c’est surtout l’étroitesse du score entre le candidat UMP et celui du FN qui inquiète. Une situation qui a poussé François Hollande à faire l’analyse de ce scrutin et de ses conséquences dans la presse régionale.

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Un mot d’ordre : rassemblement. Dans un entretien accordé à Ouest France, lundi, le chef de l’Etat a d’abord tenté de minorer l’importance de cette défaite, rappelant que "les élections partielles sont rarement bonnes pour les gouvernements en place, surtout en période de crise". Un euphémisme quand on sait que les huit scrutins organisés depuis la victoire de la gauche ont tous été remportés par la droite. Les élections municipales sont désormais dans le viseur du chef de l’Etat, qui entend bien limiter la casse. Et pour cela, la majorité doit désormais "s'organiser pour les prochains scrutins, notamment municipaux, pour partir rassemblée". Dit autrement, les partenaires écologistes ont tout intérêt à s’entendre avec le grand frère socialiste pour, le plus possible, présenter des candidats communs et éviter ainsi les dispersions des voix de gauche.

Le gouvernement responsable. Invité à se pencher sur les raisons de cette défaite, François Hollande ne se cache pas. "Je prends ces résultats pour ce qu'ils traduisent, une impatience pour une partie de l'électorat de gauche, une radicalisation pour une partie de l'électorat de droite". Le président comprend l’exaspération qui gagne son électorat. Raison pour laquelle il pousse son équipe à en faire plus encore : "le gouvernement doit être encore davantage mobilisé dans la bataille qu'il a engagée contre le chômage". Mais pas seulement. Pour le chef de l'Etat, "il y a également des valeurs à affirmer et des dangers à dénoncer", car "tout ne se vaut pas dans le débat politique". Une façon de stigmatiser un FN qui a plus que jamais le vent en poupe.

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"Redonner espoir aux Français". Les valeurs, François Hollande en reparle un peu plus loin dans cet entretien à Ouest France, rappelant que "celles de la République sont fondées sur le ‘vivre ensemble’. Celles de l'Europe pour être plus forts ensemble !" Des valeurs qui ne sont, selon le chef de l’Etat, pas partagées par le Front national, dont il a fustigé le programme économique, traditionnel maillon faible du mouvement de Marine Le Pen. "Parlons clairement : que propose l'extrême droite ? De sortir de l'euro avec des conséquences qui seraient dramatiques pour notre pouvoir d'achat, de fermer nos frontières, au risque de faire perdre leur emploi aux salariés qui travaillent pour l'exportation, de chasser ceux qui sont chez nous depuis des années au prétexte qu'ils sont étrangers...", constate-t-il. Pour François Hollande, "la meilleure réponse, c'est de redonner espoir aux Français dans leur avenir" car "nous sommes un grand pays". Prochaine étape pour "redonner espoir" : la réforme des retraites...