Municipales : prison avec sursis pour un candidat FN

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JUSTICE - Louis Aliot, vice-président du FN, "doute qu’il puisse rester notre tête de liste".

L’INFO. "L’opération dédiabolisation" a parfois ses limites. Après quelques dérapages, notamment sur les réseaux sociaux, le FN tente depuis des mois de contrôler ses candidats aux municipales, son grand objectif. Europe1.fr s’était d’ailleurs intéressé à cette question en novembre dernier. Mais c’est cette fois sur le terrain judiciaire que l’un des candidats du parti d’extrême droite s’est signalé. Eric Tallec, figure du parti en Côte-d’Or et candidat à Genlis, a en effet été condamné jeudi par la 3e chambre correctionnelle à une peine de six mois de prison avec sursis et à 3.000 euros d’amende, a révélé le Bien Public, vendredi.

Que lui est-il reproché ? Le trésorier du FN en Côte-d’Or est patron d’une société, CRPS extincteurs. Pour booster ses ventes, l’homme démarchait ses clients directement à leur domicile. Rien d’illégal à cela, mais la loi impose en revanche de ne pas encaisser l’argent pendant un délai de six mois, et ce afin d’éviter les abus, notamment auprès des personnes âgées. Or, l’enquête a mis en évidence que c’est précisément cette cible qui a été choisie par Eric Tallec.

Quelle réaction au FN ? C’est un nouveau caillou dans la chaussure de Marine Le Pen, qui n’avait pas besoin de cela, elle qui a plus de mal que prévu à constituer ses listes sur tout le territoire. Son compagnon, Louis Aliot, qui est aussi vice-président du Front national, n’était "pas au courant de cette histoire". "Mais si ce que vous me racontez est vrai, alors je doute qu’il puisse rester notre tête de liste", confie-t-il à Europe1.fr. Également contacté par téléphone, Florian Philippot, éminence grise de Marine Le Pen, est plus expéditif encore : "c’est une question judiciaire", s’est-il contenté de répondre, avant de… raccrocher sans un mot de plus.

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