L’INFO. Constituer une liste complète pour les élections municipales est souvent un casse-tête. Le Front national, qui espère pourtant beaucoup de ce scrutin, peut en témoigner. Chez les écologistes, ce n’est pas le nombre de colistiers à atteindre qui pose problème, mais la question de la parité. A Toulouse, une candidate transgenre a posé, sur ce sujet, quelques soucis à son parti, qui a dû s’adapter et faire évoluer sa liste, a révélé Le Parisien mercredi.
La parité, un casse-tête. Florence Bertocchio, ingénieure de profession, occupait la 31e place sur la liste d’Antoine Maurice. Sauf que depuis son investiture, celle qui est aussi porte-parole nationale LGBT a changé d’état civil. Conséquence : les 30e, 31e et 32e sont occupées par des femmes. Or, la parité impose une alternance des sexes dans chaque liste. Ce qui a poussé les écolos a demandé à une femme de céder sa place au profit d’un homme, afin de respecter la loi électorale.
"Absurde, hallucinant". La méprise a été découverte presque par hasard, lors d’une discussion anodine. "Au moment où mes camarades bâtissent la liste et font cet exercice lié à la parité, je suis persuadée qu'ils sont au courant de la transcription, mais en en fait ils en sont restés à la situation de 2010", a expliqué la candidate au site du Parisien. Si elle ne connait pas sa nouvelle place sur la liste - elle restera de toute façon en position inéligible -, Florence Bertocchio juge "absurde, hallucinant, de se retrouver dans cette situation".