L'INFO. À Orange, elle a laissé tomber le rose pour une couleur plus prononcée. Marcelle Arsac, élue socialiste au conseil municipal de cette commune du Vaucluse, s'est ralliée au député-maire Jacques Bompard, ex-Front national désormais encarté à la Ligue du Sud, le parti identitaire provençal. Elle figure sur sa liste pour les élections municipales, en "position éligible", selon Le Parisien, qui cite Jacques Bompard. "C'est elle qui a fait le premier pas", assure même le maire d'Orange.
Pourquoi a-t-elle fait ça ? "Cela s'explique uniquement par l'intérêt que je porte à ma ville et aux Orangeois", s'est défendue dimanche l'intéressée, au micro d'Europe1. "Personne ne détient le bien et le mal. Il ne faut pas faire systématiquement de l'opposition. M. Bompard ne m'a rien demandé et il me laissera totalement libre de mes actions", assure-t-elle.
"Elle connaît bien la politique que je mène à Orange, elle me rejoint en connaissance de cause", se félicite quant à lui Jacques Bompard. Selon lui, l'élue ne se reconnaissait "plus dans le PS d'aujourd'hui, notamment dans sa position communautariste".
>> Comme le raconte France3, la nouvelle n'est pas bien perçue par tous les habitants :
Au PS, ça passe mal. "C'est un cas isolé", assure au Parisien Christophe Borgel, député et secrétaire national du PS chargé des élections. La réaction ne se fera pas attendre : Marcelle Arsac sera exclue du parti, lors du prochain bureau national. En attendant, à Orange, son camp ne la regrettera pas. Malek Addala, candidat désigné pour le PS, cité dimanche par Le Point, qualifie Marcelle Arsac de "femme aigrie, qui a été candidate à plusieurs élections du PS et qui ne les a jamais obtenues."