Nommée vice-présidente déléguée de l'UMP par Nicolas Sarkozy jeudi dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet a porté ses premiers coups, lundi matin sur Europe 1. Première cible de NKM : le Premier ministre Manuel Valls, qui était dimanche soir sur France 2. "J'ai trouvé que Manuel Valls s'était Hollandisé", a-t-elle déclaré.
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"Parler pour ne rien dire". "Je n'ai toujours pas compris pourquoi il avait demandé 45 minutes sur France 2 s'il n'avait rien à dire", a lancé Nathalie Kosciusko-Morizet. "Rarement on aura vu un Premier ministre parler autant pour ne rien dire". Et d'en rajouter une couche : "j'ai trouvé que Manuel Valls s'était Hollandisé. C'est dommage, c'est une inversion parce que, quand il avait été nommé, tout le monde avait dit, ça va mettre un peu de dynamisme et cela va contaminer François Hollande. C'est le contraire qui s'est passé".
"Sarkozy n'est pas revanchard". La députée et ex-ministre a répondu au Premier ministre estimant la veille que l'ancien président était mû par "l'esprit de revanche" sur son vainqueur. "Venant de Manuel Valls, ça ne manque pas de sel !", a lancé NKM. "C'est quand même celui qui" a "participé au plus près à l'action de François Hollande qui, depuis deux ans et demi, détricote tout ce qu'a fait Nicolas Sarkozy". "C'est le gouvernement Pénélope : on détricote, on détricote, on détricote", a insisté la chef de l'opposition parisienne. "Si quelqu'un a été dans l'esprit de revanche, c'est bien François Hollande", a-t-elle poursuivi. "L'esprit de revanche est un sentiment très néfaste dans lequel il ne faut absolument pas entrer et je ne crois pas que Nicolas Sarkozy soit là-dedans".
NKM favorable au travail le dimanche. Sur le travail le dimanche, NKM a également marqué sa différence avec le Premier ministre qui a confirmé dimanche soir que le projet de loi Macron comprendrait la possibilité de travailler jusqu'à 12 dimanche par an, contre cinq actuellement. "Je suis pour la liberté totale d'ouverture des commerces le dimanche à Paris", a réaffirmé Nathalie Kosciusko-Morizet". Et d'argumenter : "on est dans un pays dans lequel il y a des millions de chômeurs. On a la possibilité, là tout de suite, de créer des milliers d'emplois".
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