Pierre Lellouche (UMP) a jugé mardi "chaud, mais faisable" le combat de sa collègue députée Nathalie Kosciusko-Morizet pour tenter de ravir la capitale à la gauche. Convié par Canal + à évaluer les chances de sa famille politique aux prochains scrutins, l'ancien ministre a prédit qu'"aux Européennes, ça va être un véritable défouloir", en allusion aux partis extrêmes. Pour les municipales, "sur les villes moyennes, ça va être bien", a poursuivi l'élu parisien. Mais "sur les grandes villes, on a un problème : aujourd'hui la bourgeoise est de gauche", du moins celle des centres-villes.
"A l'UMP, on a sûrement eu du mal à être en phase avec cet électorat", a estimé Pierre Lellouche selon lequel "l'image de modernité, jusqu'à présent, était de gauche". Pour ce qui est de NKM - qui souhaiterait une élection directe du maire de la capitale - Pierre Lellouche a rappelé que ce poste avait été créé en 1976, le premier maire, Jacques Chirac, ayant été élu l'année suivante au suffrage universel direct. "Quand François Mitterrand est élu en 1981, il trouve devant lui la statue de Chirac élu par le peuple de Paris en direct. Il téléphone à son ministère de l'Intérieur Gaston Defferre et lui dit 'tu me changes ça'".