Des associations protestent contre le départ de Nathalie Kosciusko-Morizet du ministère de l'Ecologie pour devenir porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, estimant qu'il s'agit d'un "abandon de poste" ou d'une "vacance" qui montrent le peu d'intérêt présidentiel pour l'écologie. Pour Agir pour l'environnement, le non-remplacement de la ministre à l'Ecologie s'apparente à "un abandon de poste".
"Il y a des symboles qui en disent parfois autant que les petites phrases du chef de l'Etat qui estimait que 'l'environnement, ça commence à bien faire'", affirme Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'Environnement. "La réalité institutionnelle a été mise en adéquation avec l'orientation politique du président-candidat".
L'association parle encore de "duplicité érigée en mode de gouvernance", qui "permet au chef de l'Etat de débuter son mandat avec le Grenelle de l'environnement tout en le terminant sans ministre de l'Ecologie". "Accepterait-on aussi facilement la vacance du ministère de l'Economie et des Finances? Ou celle du ministèère de l'Industrie? Qui peut croire que le Premier ministre aura du temps à consacrer à ces problématiques?", se demandent les Amis de la Terre dans un communiqué titré "Ecologie: ministère vacant".