Nathalie Kosciusko-Morizet jette l'éponge. La députée de l'Essonne a annoncé mardi sur Europe 1 qu’elle ne serait pas candidate à la présidence de l’UMP, faute d'avoir réuni les quelque 8.000 parrainages requis. "Hier soir, j’étais à un peu moins de 7.000 parrainages et même avec le courrier du jour, cela ne passera pas (…) A quelques jours près, je passais la barre. On a appliqué à la lettre une procédure dont tout le monde s'accorde aujourd'hui à reconnaître qu'elle est inadaptée", a déploré la maire de Longjumeau. Une procédure "lourde, vieillotte", à ses yeux.
NKM refuse d'alimenter le duel Copé-Fillon
Même si l’ancienne ministre de l’Ecologie regrette de ne pas "être allée au bout", Nathalie Kosciusko-Morizet estime qu’elle n’a pas fait campagne pour rien. "Les propositions que j’ai faites sont déjà largement reprises par les autres candidats, notamment celles sur la décentralisation de l’UMP pour la préparation des élections municipales".
Pour autant, NKM ne compte pas prendre position pour François Fillon ou Jean-François Copé, les deux principaux candidats. "Tout mon engagement a été d’éviter le duel, ce n’est pas aujourd’hui pour l’alimenter", a tranché l’ancienne ministre de l’Ecologie. "Aujourd’hui, on est que sur des enjeux de personnes, donc, je ne vois pas très bien quelles indications je pourrais donner", a-t-elle ajouté.
"Un excès de testostérone risque de stériliser le débat"
"Ça peut paraître paradoxal, mais un excès de testostérone risque de stériliser le débat des idées dans cette campagne, c'est vraiment dommage", a encore ironisé la seule femme qui s'était mise en piste pour cette présidence du principal parti d'opposition.
Vise-t-elle les primaires en vue de 2017 ? "C'est un sujet qui n'a aucune actualité", a-t-elle assuré. "J'ai adoré cette campagne, j'aurais aimé la poursuivre, mais je vais la poursuivre autrement", a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet. Dans un premier temps, en continuer à rassembler ses troupes au sein de son mouvement "La France droite".